Depuis une dizaine de jours on la voit partout sur son triporteur dans le centre-ville de Bordeaux. Alice Bailleul fait sa pub, à vélo. Cette jeune esthéticienne de 20 ans vient tout juste de monter sa boîte : Beauty-Bike.

Un concept unique dont elle a déposé la marque, pour une auto-entreprise à sa mesure. Le 2 février, Alice Bailleul a été consacrée lors du salon de l'auto-entreprise à Paris : millionième auto-entrepreneuse de France.

D'une détermination inébranlable, la jeune femme, tout juste sortie de l'adolescence raconte qu'elle a toujours voulu être esthéticienne. « Mieux qu'un métier, une passion. » Elle a toujours su qu'elle serait sa propre chef. « Salariée ? Impossible pour moi, je suis trop…

Je voulais monter ma boîte avant même d'avoir mon diplôme. » Et aussi, elle savait qu'elle ne voulait pas bosser en voiture « trop pénible : embouteillages, stationnement, pollution. Je suis contre l'auto. »Alors avec son diplôme en poche, elle fouine sur Internet et découvre le site d'un plombier en triporteur du côté de Nantes, via Facebook.

Elle le contacte, va le rencontrer. Sa religion est faite : elle sera esthéticienne en triporteur à Bordeaux.

À Bordeaux, elle trouve le triporteur de ses rêves chez West-Side, sur les quais. Un Nihola fabriqué à Nantes (tiens encore). « Je voulais une malle pour transporter mon matériel, les produits et surtout une table de massage digne de ce nom, martèle la jeune fille. Il faut que les clients trouvent chez eux, le même confort qu'en institut de beauté.

La table est indispensable. Les fabricants du vélo ont eu du mal, mais finalement ils ont adapté le triporteur selon mes désirs. » Le Nihola a été livré il y a trois semaines, contre 3 000 euros. Le seul investissement d'Alice. Depuis, elle pédale dans les rues de Bordeaux afin de se faire repérer.