L'ancien enseignant en histoire et fonctionnaire au service départemental des anciens combattants a créé en janvier dernier son entreprise de tourisme de mémoire « Aisne War memory » sous le statut d'auto-entrepreneur. « C'est ma passion. J'ai l'intention d'en vivre. Des questions posées par les visiteurs du Chemin des Dames m'ont amené à créer ma société. Ils me disaient qu'ils étaient perdus. » Avenir radieuxAller sur le Chemin des Dames en sa compagnie, c'est pénétrer sur une terre connue. Il récite les noms des plaques apposées aux noms des combattants, indique la présence d'un point de vue, d'une stèle. Il ne semble jamais rassassié dans cette faim de conquête de petits arpents marqués par la mort et la souffrance. Alexis Guilbert mène deux visites de groupe par semaine. Son activité n'est pas encore rentable, mais il estime que cela sera le cas l'an prochain. En songeant à l'avenir, il se montre carrément optimiste : « Je le vois florissant. Nous sommes dans une période de crise et le public se rattache à son passé », martèle-t-il. Près de huit visiteurs sur dix sont Français, mais les Belges et les Hollandais surviennent aussi en bataillon.