Vous souhaitez lancer votre PME ou votre startup et craignez de ne savoir comment la gérer ? Vous craignez de vous empiéter dans les tracasseries d’une administration tatillonne au milieu des grands flots du marché et des investissements hasardeux ? Cessez de vous inquiéter. Il existe plusieurs solutions pour gérer votre entreprise en toute sérénité, à condition de suivre sereinement nos conseils.
Entreprise individuelle et EURL
La première question à vous poser concerne le statut juridique de votre entreprise. Il en existe un vaste éventail à commencer par l’entreprise individuelle. Cette dernière est dirigée par une seule personne et peut compter des salariés. Elle n’a pas de personnalité morale. Il n’existe pas de séparation entre le patrimoine de l’entreprise et celui de son propriétaire. La loi Macron d’août 2015 interdit aux créanciers de saisir la résidence principale de l’entrepreneur qui peut de surcroît souscrire une assurance responsabilité afin de réduire les risques. Il existe plusieurs types d’entreprises individuelles.
Micro ou auto-entrepreneur
Le régime de micro ou auto-entrepreneur est une simplification de l’entreprise individuelle. Le versement des contributions et des cotisations est proportionnel au chiffre d’affaires. Il est cumulable avec un statut de salarié en CDD ou CDI sous condition d’accord avec son employeur s’il veut travailler dans le même secteur, de demandeur d’emploi avec le droit au maintien partiel des allocations, de retraité, d’étudiant, d’exploitant agricole et de fonctionnaire sous réserve d’autorisation de sa hiérarchie.
EIRL ou AERL
L’Entrepreneur individuel à responsabilité limitée et l’Auto-entreprise à responsabilité limitée permettent à l’entrepreneur de protéger ses biens personnels. Si vous dirigez une EIRL vous pourrez opter pour l’impôt sur les sociétés.
L’EURL
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ne compte qu’un seul associé. A l’instar de la SARL l’EURL réduit la responsabilité aux seuls apports. Le régime fiscal est différent : si la SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés, l’EURL dépend généralement de l’impôt sur le revenu. La propriétaire d’une EURL peut choisir un impôt sur les sociétés ou le régime des micro-entrepreneurs. Créer une sociétéprésente l’avantage de solliciter aisément des crédits. Il est très facile d’en constituer une en ligne et le capital initial s’élève à un euro à peine. Contrairement à l’EIRL la personnalité morale de l’EURL est distincte de celle de son associé. Il est indispensable d’effectuer sa demande d’immatriculation auprès d’un Centre de formalités des entreprises. Les EURL sont tout à fait adaptées aux start-ups.
La SARL et la SNC
La société en nom collectif
La création de société en nom collectif est relativement rare parce que son régime de responsabilité est illimité. Elle protège efficacement les associés de la prise de participation d’un tiers. Elle est très utile pour monter des holdings. Elle doit compter au minimum deux personnes physiques ou morales. La SNC n’est pas imposée en tant que telle. Chaque associé est soumis à l’impôt sur le revenu sur sa part de bénéfice.
La SARL
La SARL est la société à responsabilité limitée. La responsabilité du chef d’entreprise est limitée aux apports et elle peut rassembler entre deux et cent personnes. Elle est soumise à l’impôt sur les sociétés. Une SARL de famille peut néanmoins opter pour l’impôt sur le revenu. La SARL est une forme juridique qui rencontre un vif succès.
Les sociétés par actions
La société par actions simplifiée
La société par actions simplifiée est nettement moins contraignante que la société anonyme. Elle est particulièrement prisée des start-ups. Un associé peut disposer de pouvoirs indépendamment de sa part de capital. Ces derniers sont effet définis par les statuts. Elle requiert au minimum deux associés qui peuvent être une personne physique ou morale sans qu’il n’existe de maximum. La SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés, elle peut sous condition opter pour l’impôt sur le revenu.
La société anonyme
La société anonyme doit compter au minimum sept associés appelés les actionnaires qui ne sont responsables que dans la limite de leurs apports. Le capital minimum d’élève à 37 000 euros. Elle requiert un ou plusieurs commissaires aux comptes. Elle est administrée par un conseil d’administration composé de trois à dix-huit administrateurs et représenté par son président. Le statut de société anonyme est fort prisé des grandes entreprises qui peuvent drainer aisément des capitaux.
La comptabilité et les dépenses de votre société
La comptabilité
Il est très important de tenir une comptabilité précise et régulière de votre entreprise. N’hésitez pas à solliciter un expert-comptable qui vous fournira une aide technique et un appui précieux. Il pourra vous conseiller sur la forme juridique de votre entreprise, la gestion de son patrimoine et les sources de financement.
Les dépenses
Prenez conseil auprès de votre banquier si vous souhaitez contrôler les dépenses de votre entreprise. Vous aurez certainement besoin d’ouvrir un compte bancaire professionnel. Les conditions bancaires et les assurances peuvent être négociées. Choisissez une banque qu’il est facile à contacter et veillez à sa réputation.
Financez votre entreprise
Les courtiers spécialisés
Il existe des courtiers spécialisés en prêts professionnels. Il vous aidera à monter un dossier de prêt pour solliciter les banques.
Le crowfunding
Il existe diverses sources de financements, y compris pour les jeunes startupers qui se heurtent aux réticences des organismes financiers Le crowfunding ou financement participatif consiste à mobiliser des ressources en dehors des banques. Il passe par le prêt participatif ou crowdlending, les dons voire l’investissement ou equity crowdfunding. Ce dernier est une forme d’actionnariat puisque l’investisseur attend des dividendes en échanges des sommes versées. Les Business Angels ou investisseurs providentiels jouent ce rôle. Ils sont indispensables au start-ups qui disparaissent fréquemment entre un et trois ans faute de financements.
Les autres solutions
Si vous n’avez pas les moyens de séduire les banques il reste encore les apports de sociétés de capital-risque, les comptes-courants d’associés, les subventions d’investissements versées par les collectivités territoriales, etc.