Emeline Prévost a monté sa petite société à l'aide d'un microcrédit en juillet dernier. Un vrai pari sur l'avenir.Après cinq ans dans la grande distribution, dont un poste de caissière à Gémozac, la jeune femme ressort des cartons un projet longtemps resté en veille : monter sa propre société de soins esthétiques à domicile.Elle [obtient de l'ADIE, l'Association pour le droit à l'initiative économique un prêt de] 2 800 euros, de quoi couvrir la totalité du lancement de sa petite société Loreleï Esthétik. Emeline rajoute juste un peu au bout pour remettre sa voiture à niveau afin d'assurer ses soins à domicile.« L'Adie est plus flexible »En tout, elle rembourse 100 euros par mois pendant trois ans. « Les taux d'intérêt sont un peu plus hauts que dans les banques, mais l'Adie offre une aide beaucoup plus flexible, explique l'auto-entrepreneuse. Pendant toute la durée de mon activité, je peux aussi bénéficier de conseils auprès d'un conseiller particulier. Pour la comptabilité, c'est plutôt appréciable. »
Au début, elle a mangé de la vache enragée. « J'ai douté dans les premiers temps, avoue-t-elle. En juillet, je n'avais personne, mais bon ,je venais de m'installer. En août, deux clientes, en septembre, trois. Bon là, c'était dur ! J'étais toujours motivée, mais l'argent manquait pour subvenir à mes besoins personnels. » Elle a commencé petit à petit à se construire un réseau, mais elle ne peut toujours pas se verser un salaire. Elle doit donc chercher un deuxième petit boulot à côté. L'esthéticienne sait qu'il faut au moins un an pour faire ses gammes en tant qu'auto-entrepreneur. Elle se donne même trois ans pour être sûre de la rentabilité de son choix. « Je n'ai pas de point de comparaison encore, alors ça me laisse de la marge. »